DOSSIER SUR LES BIENFAITS DE L'ALOE VERA

Il existe plus de 300 différentes sortes d'aloès sur terre, dont une demi-douzaine reconnus médicinaux : Aloe soccotrina, Aloe ferox, Aloe arborescens, Aloe saponaria,…

L’Aloe Vera est le plus connu, et le plus cultivé à travers le monde. Surtout parce qu’il est le plus riche en nutriments, en principes actifs majeurs, naturellement présents dans sa pulpe.
Aujourd'hui, la classification botanique officielle a retenu le nom d'Aloe vera barbadensis Miller et l’acception populaire Aloe Vera, pour cet aloès, l'une des plantes médicinales reconnue et utilisée dans le monde entier. Ses vertus dermatologiques et cosmétiques en font un soin de tout premier ordre pour les peaux sensibles, agressées, toutes les peaux qui se veulent belles sous le soleil, le vent ou… la pollution.

L'Aloe Vera est une plante appartenant à la famille des liliacées, famille commune au lis, à la tulipe, au muguet, à l’oignon, à l’ail, et à l'espèce des plantes grasses ou succulentes, dont font également partie les cactus. Ses longues feuilles élancées épaisses, charnues et lisses, de couleur verte, poussent en faisceaux de l'intérieur vers l'extérieur sur une tige courte et résistante. Ses fleurs sont des corolles pendantes de couleur jaune orangée réunies en grappes sur une ou plusieurs hampes.

La coupe transversale d'une feuille permet de distinguer, de l'extérieur vers l'intérieur : la cuticule, une couche épidermique, un derme cellulosique où circule une sève rouge brunâtre (le "sang" de l'aloès), et enfin, au centre, une pulpe épaisse : parenchyme mucilagineux incolore qui est le précieux gel utilisé pour ses salutaires vertus.

A travers les âges se sont succédé les surnoms liés à sa pulpe: la fontaine de jouvence, l'élixir de longue vie, le remède d’harmonie, le guérisseur silencieux, le médecin du ciel, le docteur vert, le docteur en pot, la plante qui guérit, la plante miracle, le lys du désert…

Les substances actives de l'Aloe Vera constituent donc seulement 0,50 % du gel de la plante. Mais cette fraction infime contient l’ensemble impressionnant de 150 principes actifs, et de plus de 200 nutriments, dont 75 sont indispensables à l’organisme, à la santé et au bien-être.

Car la pulpe de l’Aloe est constituée d’eau à 99,5%, avec un pH voisin de 4,5, très proche de celui de notre peau.
Parmi les 75 nutriments essentiels : 20 minéraux, 18 acides aminés et 12 vitamines, tanins, stérols, mono- et poly- saccharides (cellulose, glucose,…), enzymes (amylase, phosphate,…)...

L'Aloe Vera concentre la plupart des vitamines, notamment A, E et du groupe B, celles qui concernent la peau et les cheveux. Elle est riche aussi de tous les sels minéraux indispensables : phosphore, potassium, calcium, chlore, fer, zinc,… et comprend 7 des 8 acides aminés essentiels et 11 des 14 acides aminés secondaires.
La subtile synergie des composants du gel est telle que tous les efforts pour le synthétiser ont échoué jusqu'ici !

De plus, ce gel remarquable contient au moins six agents antiseptiques : lupéol, acide salicylique, phénol, azote d'urée, acide de cannelle et soufre : des substances présentant des activités antimicrobiennes. Le lupéol, l'acide salicylique et le magnésium sont également des analgésiques très efficaces. C'est pourquoi l'Aloe vera est reconnue dans la guérison de nombreuses infections internes et externes.

La pulpe translucide, véritable trésor de l’Aloe Vera contenu dans le cœur de sa feuille, a des propriétés astringentes, béchiques, calmantes, cicatrisantes, fongicides, anti-inflammatoires, hémostatiques et virulicides.

Ce n'est que très récemment, en 1968, que Bill Coats, un pharmacien américain du Texas qui a consacré sa vie aux recherches sur l’Aloe Vera, a réussi à stabiliser le gel actif mais instable de la pulpe d'Aloe vera, pour un usage prolongé, selon un processus rigoureux parfaitement naturel. C’est la technique brevetée de conservation la plus performante à ce jour. Elle consiste à laisser incuber le gel dans des cuves, en y ajoutant de la vitamine C (acide ascorbique), de la vitamine E (tocophérol) et du sorbitol, pour empêcher son oxydation. En opérant à des températures précises, il obtint une réaction chimique idéale permettant la parfaite conservation du produit.

Aujourd'hui, c'est ce gel mucilagineux contenu par les feuilles, - la partie la plus active de l'Aloe Vera – qui est utilisée.

L’Aloe Vera pour votre peau
L’Aloe Vera, de par son appartenance à la famille des liliacées succulentes, a l’immense avantage de stocker l’eau au niveau de ses feuilles. C’est pour cette raison que le gel d’aloès a une force de pénétration dans l’organisme quatre fois plus puissante que l’eau. Que la peau soit saine ou enflammée, il est capable de traverser ses couches cutanées les plus profondes pour la protéger et la soigner.

La pulpe, hémostatique, anesthésique, bactéricide, cicatrisante et anti-inflammatoire, a donc de nombreuses propriétés dermatologiques.

La multitude de polysaccharides présents dans l'Aloe Vera agissent directement sur les fibres de collagènes, améliorant ainsi l'élasticité de la peau, tout en atténuant l'aspect des rides et ridules et favorisant la régénération des cellules. Ses enzymes protéolytiques contribuent à éliminer les cellules mortes de la peau.

La pulpe d'aloès contient aussi également des acides gras anti-inflammatoires, une présence qui explique l'efficacité du traitement sur les brûlures, les coupures. La présence de chacun de ces acides gras, et plus particulièrement le bêta sitostérol, explique son efficacité dans les réactions allergiques comme l'eczéma et l’urticaire.

« A travers les plusieurs centaines de travaux scientifiques expérimentaux et cliniques réalisés à ce jour, il est désormais confirmé que l'Aloe Vera possède au niveau dermatologique des propriétés :

· Vulnéraires (qui sont propres à favoriser la guérison des blessures et des contusions) liées à ses actions bactéricide, hémostatique, anesthésique, cicatrisante, et anti-inflammatoire.

· Cosmétologiques, par hydratation et nutrition de la peau en profondeur, et stimulation de la prolifération cellulaire (fibroblastes du derme) qui en font un véritable "revitalisant" cutané. »(Dr Yves Donadieu, de la Faculté de médecine de Paris, sur le site 01santé.com)

Ses indications dermatologiques
Lasphère dermatologiqueconstitue le champ d'action privilégié de la pulpe d’Aloe :

- Brûlures à tous les degrés (dont les coups de soleil qui sont des brûlures au 1er degré)
- Engelures - Gerçures - Crevasses.
- Rougeurs et Irritations cutanées en général, notamment l'érythème fessier du nourrisson.
- Ulcérations cutanées en général, Ampoule(s) aux pieds
- Écorchure - Coupure - ainsi que toutes les cicatrisations lentes et difficiles.
- Piqûres d'insectes
- Prurits de localisations diverses- Psoriasis - Lupus érythémateux - Certaines formes d'eczéma - Herpès buccal et génital.
- Vergetures (préventivement et curativement).
- Vieillissement prématuré de la peau et rides (préventivement et curativement).

Les soins apaisants et réparateurs
Le gel d'Aloe Vera protège le pH naturel de la peau. Il aide à la nettoyer, à détruire les bactéries et champignons.

Il va «digérer» les cellules mortes, hydrater les peaux sèches et pénétrer le derme en profondeur pour son plus grand bénéfice. L’Aloe Vera nourrit la peau, stimule la circulation du sang, élimine les cellules mortes et accélère la production de nouvelles cellules.
Non-toxique, l'Aloe agit comme humectant, astringent, anti-irritant, anti-transpirant et anti- allergique.En anesthésiant et revitalisant les tissus, sa pulpe arrête les démangeaisons, soulage les piqûres d'insectes.

C’est la bénédiction des peaux fragiles.
Elle fait partie de la panoplie des premiers soins en cas de coups de soleil, de brûlures, d'irradiations ou de blessures diverses. C'est probablement dans la réparation des brûlures de la peau que l'Aloe Vera donne les résultats les plus spectaculaires. Comme le montrent les études effectuées par le Dr Martin C. Robson et John P. Heggers au Burn Center - centre des grands brûlés de Chicago - «que ce soit lors de brûlures provoquées par le feu, le froid, l'eau bouillante, le soleil, une décharge électrique ou des radiations, l'aloès soulage la douleur, empêche l'infection, évite les complications».

Ce sont d'ailleurs ses capacités régénératrices des tissus irradiés qui ont valu à l'Aloevera, tant aux États-Unis qu'en ex-URSS, sa réputation de plante miracle.

Les soins cosmétiques
La petite et la grande histoire fourmillent d'anecdotes concernant l'utilisation de l'aloès dans les soins de beauté. Les femmes les plus belles, de la Reine de Saba à Cécile Sorel, Nefertiti, Cléopâtre, Agnès Sorel, Rita Hayworth ou Brigitte Bardot, avaient leurs recettes secrètes à base d’Aloe Vera.

Dans l'ancienne Chine comme dans l'Inde ou l'Égypte antiques, l'aloès faisait partie des marchandises précieuses, au même titre que l'or ou les épices.

L’action adoucissante et protectrice de l’Aloe, sa stimulation du renouvellement cellulaire, en font un revitalisant de tout premier ordre. Qui rend la peau douce, ferme, et le teint plus lumineux. Et protège contre les méfaits du soleil et de la pollution.

A notre époque aussi, en quelques décennies, l'Aloe Vera, déjà réputée pour ses propriétés médicinales, est devenue la plante de référence dans le domaine des cosmétiques. L'aloès, astringent, humidifiant, pénétrant, rend la peau souple, gomme les rides, sévit contre les rougeurs, l'acné, les irritations. Tout ce dont souffrent nos peaux si souvent agressées par la vie moderne.

L’Aloe Vera est la plante médicinale par excellence, reconnue parmi les civilisations les plus anciennes à travers le monde. Les vertus curatives de l' « aloès » étaient déjà bien connues dans l'antiquité. Aujourd’hui, les scientifiques attestent l’efficacité de l’Aloe Vera dans des soins thérapeutiques comme cosmétiques. Expériences, observations, témoignages et récits légendaires parsèment sa fabuleuse histoire.

Les premières allusions à ses vertus thérapeutiques furent gravées dans les tablettes sumériennes du temps des rois d'Akkad 2300 ans avant J-C, puis peintes sur les vases égyptiens de l'époque archaïque, et mentionnées dans les pharmacopées chinoises et hindoues, avant de figurer dans la Bible et les traités médicaux grecs et romains, puis ceux de la Renaissance. Du samouraï à Alexandre le Grand, de Christophe Colomb aux Indiens d’Amérique, des guérisseurs aux scientifiques, d’hier et d’aujourd’hui, l’Aloe Vera a réussi à réunir les plus différents d’entre nous.

Civilisation Sumérienne
Les plus anciens témoignages nous parviennent de l'époque sumérienne (de 3500 à 2000 ans av. J.-C.). En 1948, des traces de l'usage thérapeutique de l'aloès sur des tablettes d'argile gravées ont été découvertes dans les ruines de Nippur.

Civilisation Mésopotamienne
L'Aloès apparaît sur des tablettes d'argile gravées en caractère cunéiformes, remontant au 2ème millénaire avant J.-C. (env. 4000 ans), découvertes dans les ruines de l'antique Elba en 1973. Les tribus sémitiques de Mésopotamie suspendaient l'aloès au-dessus de la porte de leurs maisons contre les mauvais esprits.

Egypte Antique
Le Livre égyptien des remèdes du fameux papyrus Ebers (XVe siècle av. J.-C.) fait mention de l'aloès parmi des formules de guérison remontant peut-être au IIIe millénaire avant notre ère.
Les anciens Égyptiens, inventeurs du clystère, employaient l’aloès en lavements purgatifs.

Les Pharaons le considéraient comme un élixir de longue vie.
Les prêtres associaient la «plante de l'immortalité» à leurs rites funéraires, l'incorporant à la composition de la formule de l'embaumement. La tradition voulait que l'on apportât un plant d'aloès, symbole du renouvellement de la vie, comme cadeau, lors des cérémonies funéraires.

Planté autour des temples, des pyramides et le long des routes menant à la Vallée des Rois, l'aloès accompagnait le pharaon dans son passage vers l'au-delà, afin de le soigner et de le nourrir tout au long de son voyage. Quand il fleurissait, c'était signe que le défunt avait heureusement atteint l'«autre rive».

Enfin, l'aloès avait la réputation de garder aux femmes leur beauté et leur éclat. On dit que les yeux de Cléopâtre devaient beaucoup de leur légendaire éclat à un collyre à base d'aloès confectionné par l'une de ses esclaves numides, et que le secret de la beauté de la peau et du teint de Néfertiti résidait dans ses bains quotidiens de lait d'ânesse et de pulpe d'aloès.

Orient
Les bédouins de la péninsule arabique et les guerriers touaregs du Sahara connaissent depuis la plus haute antiquité les vertus de l'aloès qu'ils appellent le «lys du désert».
Pour protéger leurs demeures, les habitants de Mésopotamie ornaient leurs portes de feuilles d'aloès.

En cas d'épidémie ou de disette, les Parthes et les Scythes avaient coutume de se nourrir de feuilles d'aloès débarrassées de leurs épines.

Les commerçants du Moyen-Orient exportaient les extraits de cette plante jusqu'en Chine, en passant par l'Inde, la Malaisie, le Tibet.
Ainsi, l'aloès est-il mentionné parmi les denrées précieuses dans le Jin Ping Mei, célèbre roman chinois, le Livre des Merveilles de Marco Polo ou les écrits de Maïmonide.

Extrême Orient
En Chine, le Pen T'sao, l'un des premiers ouvrages de phytothérapie chinoise, remontant au IIIe millénaire avant J-C, classe l'aloès parmi les plantes aux vertus thérapeutiques majeures et le considère comme spécifique du traitement des affections de la peau et des brûlures. Longtemps, il fit partie des plantes médicinales réservées à la famille impériale. Il figure notamment dans le Ben Cao (1505) ouvrage rédigé sur l'ordre de l'empereur Xiao Zong.

L’illustre pharmacopée chinoise de Li Shih-Shen (1518-1593), qui reprend le Pen T’sao, nomme l'aloès le «remède d'harmonie».
Les épines de l'Aloe ferox, - aloès aussi médicinal que le plus connu Aloe Vera - servaient d'aiguilles d'acupuncture aux fameux «médecins aux pieds nus», thérapeutes itinérants.

La médecine chinoise moderne utilise aujourd’hui la pulpe de l'aloès dans le traitement de l'artériosclérose.

Au Japon, l'aloès est aussi une plante reine. Une demi-douzaine d'espèces sont cultivées pour de multiples usages. Il se boit, il se mange, il se consomme et il soigne. Avant le combat, les samouraïs enduisaient leur corps de pulpe d'aloès pour chasser les démons et se rendre immortels.

Inde
Pour les Hindous, l'aloès figure en bonne place parmi les plantes secrètes de l'Atharva-Véda qui le surnomme «le guérisseur silencieux». La médecine ayurvédique le tint en haute estime, en tant que plante majeure de sa pharmacopée : l´aloe vera permet de purifier le foie, d´assainir le sang et de réguler les trois doshas Kapha, Pitta et Vata – les énergies vitales dont nous sommes constitués.

Considéré comme plante sacrée, il participait aux rituels des sacrifices, et, certaines de ses espèces étaient rigoureusement protégées. Sur les bûchers funéraires, on place aujourd'hui encore des feuilles d'aloès, symbole de renaissance et d'éternité.
Mahatma Gandhi a écrit dans une lettre à Romain Rolland: "Vous me demandez quel est le secret des forces qui me soutenaient au cours de mes longs jeûnes, eh bien ce fut ma foi inébranlable en Dieu, ma vie simple et frugale et l'aloès dont je découvris les bienfaits dès mon arrivée en Afrique du Sud, dans les dernières années du siècle."

Bible
L’aloès est mentionné dans plusieurs Livres sacrés de l’Ancien et du Nouveau Testament: Nombres, Cantique des Cantiques, Évangiles.
Les Hébreux considéraient le jus d'aloès comme "médecine divine".
L'Évangile selon saint Jean relate: «Nicodème, (…) vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs.»

Grèce et Rome Antiques
Pour les Grecs, l'aloès symbolisait la beauté, la patience, la fortune et la santé.

Dans ses traités, Hippocrate décrit quelques propriétés curatives de l'aloès: repousse des cheveux, guérison des tumeurs, soulagement des dysenteries et des maux d'estomac.
Vers 330 avant J.-C., Alexandre le Grand, blessé au siège de Gaza en Palestine par une flèche ennemie, vit sa plaie s'infecter durant sa chevauchée conquérante à travers l'Égypte et le désert de Libye. Quand il se fit proclamer fils de Zeus à l'oasis d'Amon, un prêtre envoyé par le célèbre Aristote, son précepteur et mentor, l'oignit d'une huile à base d'aloès en provenance de l'île de Socotra, qui le guérit de sa plaie. C’est alors qu'Alexandre le Grand entreprit une expédition navale pour s'emparer de l'île de Socotra, afin de mettre la main sur ses plantations d'aloès. Il croyait comme tous en effet, que le suc de cette plante rendait les guerriers invulnérables.

Pour de nombreux Orientaux, l'huile d'aloès a la réputation de procurer la sagesse et l'immortalité. Les Phéniciens faisaient sécher la pulpe extraite de ses feuilles dans des outres en peau de chèvre et l'exportaient à travers tout le monde gréco-romain jusqu'en Inde.

Ce fut au cours des guerres puniques que les Romains découvrirent avec étonnement les vertus de l'aloès dont leurs prisonniers carthaginois faisaient grande consommation pour soigner leurs blessures.

Dioscoride, médecin grec qui servit longtemps dans les armées romaines, il décrivait avec enthousiasme dans son De materia medica les propriétés de l'aloès, dont il notait les vertus de faire coaguler le sang des blessures, cicatriser les écorchures et les plaies ouvertes, guérir les furoncles et les hémorroïdes. Il prétendait aussi que la pulpe fraîche d’aloès arrêtait la chute des cheveux et enrayait les ophtalmies.

Pline l’Ancien (23-79 ap. J.-C.) confirmant les découvertes égyptiennes, décrit dans son Histoire naturelle la manière originale de guérir la dysenterie en injectant de l’aloès à l’aide d’une poire à lavement.

Moyen Age et Renaissance
C’est lors des Croisades que les Chrétiens d'Occident découvrirent les vertus de l'aloès que leurs adversaires musulmans considéraient comme le remède par excellence.
L'un des secrets de la légendaire longévité des Templiers était l'élixir de Jérusalem, composé d'aloès, de haschish, et de vin de palme.
Au cours de leurs conquêtes, les Arabes acclimatèrent l'aloès en Afrique du Nord et en Andalousie.

Paracelse, le grand médecin de la Renaissance, découvre l'aloès à Salerne, puis en Espagne et au Portugal. Dans une lettre à Amberg, il parle à mots couverts de "la mystérieuse et secrète «Aloe» dont «le suc d'or» guérit les brûlures et les empoisonnements du sang".

C'est grâce à l'aloès que les marins espagnols de la Santa Maria, décimés par la maladie et la malnutrition seront partiellement sauvés, incitant Christophe Colomb à l'appeler le «docteur en pot». "Quatre végétaux sont indispensables à la vie de l'homme : le blé, la vigne, l'olivier et l'aloès. Le premier te nourrit, le deuxième te réjouit, le troisième t'harmonise et le quatrième te guérit.", disait aussi Christophe Colomb.

Dès lors, les Espagnols transportèrent toujours de l’aloès à bord de leurs navires pour se préserver du scorbut.

Indiens d’Amérique
L'aloès était avec l'agave l'une des 16 plantes sacrées des Amérindiens. Les Indiens cuisaient les feuilles d'aloès sous la cendre pour les manger, arrêtaient les hémorragies et cicatrisaient les blessures avec sa pulpe. Fermenté, le gel amer était réputé «calmer» le ventre, nettoyer les reins et la vessie, dissoudre les calculs, arrêter la toux, soulager les fluxions de poitrine et provoquer les menstrues.

Les jeunes Indiennes enduisaient leur visage de jus d'aloès pour attirer les garçons (et chasser les parasites), comme le faisaient déjà les belles de l'antiquité.

Avant de partir à la chasse ou à la guerre, les guerriers frottaient leur corps de sa pulpe. Les Jivaros l'avaient surnommé «le médecin du ciel» car ils croyaient que la plante sacrée les rendait invulnérables.

L’Aloe Vera aujourd’hui : de la légende à la science
Dans de nombreux pays, l'aloès demeure la plante médicinale par excellence pour les médecines traditionnelles. Les traditions locales attribuent à cette plante magique des vertus de protection et de porte-bonheur.

Au retour d'un pélerinage, les Musulmans suspendent à la porte de leur demeure des feuilles d'aloès ramenées de la Mecque, témoignant ainsi qu'ils ont bien effectué leur devoir afin que le Prophète vienne à son tour leur rendre visite.
Pour les Afrikanders et les Zoulous, l'aloès est «la plante qui guérit tout». Certaines peuplades du désert en tirent un savon liquide dont ils enduisent le corps et les cheveux, ce qui leur procure une peau resplendissante, une chevelure abondante et luxuriante.

En 1935, l’utilisation de l'aloès pour traiter des brûlures dues aux rayons X se révèle très performante. L’Aloe Vera devient alors un produit dermatologique et cosmétique à la mode. Il est depuis, toujours inclus dans de nombreuses préparations.

Les survivants des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki ont utilisé l'Aloès pour soigner les brûlures de leur peau. A partir de cette date, l'étude de ses vertus va se développer.
Les travaux du biologiste soviétique Israël Brekhman, restés longtemps secrets, prouvent l'efficacité de l'aloès dans les brûlures de la peau jusque dans les cas d'irradiation atomique. C'est Brekhman qui proposa le concept d'«adaptogène» pour expliquer l’effet régulateur de l’Aloe Vera sur l'organisme.

Depuis une soixantaine d'années, les scientifiques - notamment les Russes et les Américains - commencent à étudier la composition chimique et les propriétés thérapeutiques de l'aloès.
Mais ce n'est qu'en 1968 que Bill Coats découvre une méthode de stabiliser le gel d'aloès par un procédé parfaitement naturel. Cette méthode brevetée permet aujourd'hui de commercialiser l'aloe vera pour le bienfait de tous.
Le livre Aloe vera, de Carol Miller Kent, révèle qu'un onguent contre les brûlures à base d'aloès faisait partie de la pharmacie emportée à bord de la capsule spatiale Apollo XI, qui se posa sur la lune en 1969.

La renommée des vertus légendaires de l’aloès a évidemment incité d'innombrables scientifiques à étudier ses propriétés médicinales et ses effets thérapeutiques. Malgré leur prévention devant ce remède de «bonne femme», ils ont du admettre, non sans surprise, que beaucoup de ses vertus légendaires n'étaient pas du tout imaginaires. Et surtout, ils lui en ont découvert d'inédites !

C'est le grand mérite de la recherche phytothérapique des dernières décennies d'avoir montré que les nombreuses vertus et indications attribuées empiriquement depuis toujours à l'aloès étaient parfaitement justifiées, compte tenu de sa composition et de ses propriétés pharmacologiques : elles sont dorénavant scientifiquement connues et reconnues par notre médecine occidentale contemporaine.

Elixir d'Aloe Vera
Stress /

L’Elixir d’Aloe Vera est le vin remède, le cocktail qui compte le plus de vertus. Servi aujourd’hui dans de grands hôtels des Caraïbes, ou mélangé à l’Elixir du Suédois, sa recette à base d’Aloe Vera, de miel et d’alcool, viendrait de lointains prêtres guérisseurs. Le Père Romain Zago de Bethléem, et le Père Czelaw Andrzej Klimumuszko de Pologne rapportent tous deux d’étonnantes guérisons du cancer avec leurs élixirs…

Ce mélange permet de purifier le sang et d'atteindre les moindres replis du corps pour procéder à sa régénération. Miel et Aloe Vera sont tous deux extrêmement riches en nutriments. L’Elixir d’Aloe Vera opère un nettoyage complet de l'organisme grâce au miel qui atteint les zones les plus lointaines de notre corps ; l'Aloe Vera constitue, lui, un agent important de régénération et de cicatrisation, le whisky ou tout alcool dilate les vaisseaux sanguins et facilite ainsi cette opération de nettoyage général.

Dans notre recette de cocktail, les agrumes marient les goûts et offrent en bonus leurs propriétés antioxydantes, et la vitamine C, pour un tonus complet.

Selon la légende, « les deux premiers jours vous allez avoir l'impression que cette composition sert de révélateur à de multiples petits maux. Le troisième soir, vous allez faire une foule de rêves avec des détails très clairs, et le lendemain, vous allez sentir votre peau douce sur l'ensemble du corps et un regain d'énergie ». Un cocktail de bonne santé, à essayer absolument !

Ingrédients
4cl Miel
2cl ou 20g de pulpe d’Aloe vera
2cl Whisky (Bourbon de préférence )
1 Jus de citron vert
1 Jus d’orange

Préparation
Cueillez une feuille d’Aloe Vera adulte, débarrassez la feuille de ses épines, coupez-la par le milieu et recueillez 2 cl (= 4 cuillères à café) du gel translucide (parenchyme) qui se trouve au centre. Placez dans un mixer avec 3 cuillères à soupe de miel, le jus de citron vert et le jus d'orange pressés, et deux cuillères à soupe de whisky. Ajoutez quelques glaçons et mixez le tout.
Servez dans deux verres à cocktail.